Nutrition
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Supplémentation |
Insuffisances et excès
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En aucun cas ne vous supplémenter pas au hasard en vitamines, seul votre médecin peut vous en conseiller. L'expérience personnelle de chaque médecin peut vous en être utile du fait qu'il y a peu d'études prospectives dans le domaine de la nutrition de femmes enceintes. Alors fiez-vous à votre médecin.
Votre médecin et vous, future maman devez ensemble aborder la nutrition pour parer aux insuffisances d'apports et prévenir les excès.
La Supplémentation :
la vitamine B9 et le fer, Indispensables
la vitamine B9
Parmi les vitamines B, la vitamine B9. Elle intervient dans la synthèse de l'ADN. Ses besoins sont donc considérablement augmentés lors d'une grossesse. Une carence en vitamine B9 peut entraîner des malformations fœtales comme l'anencéphalie (absence des hémisphères cérébraux de la voûte crânienne) et le Spina Bifida (absence de fermeture du rachis souvent associée à d'autres anomalies)
Les aliments riches en vitamine B9 sont les légumes à feuilles vertes (épinards, oseille et salade). Son apport est parfois insuffisant pour couvrir l'augmentation des besoins.
Chez les femmes à risque, une supplémentation devrait être systématique. L'idéal est de débuter cette vitaminothérapie un mois avant la conception et de continuer durant toute la grossesse. Les femmes qui ont donné naissance à un enfant atteint de malformation du tube neural présentent un risque de récidive d'environ 5 %. Une supplémentation en vitamine B9 diminue la probabilité de récidive de 75 %.
La supplémentation en vitamine B9 est également intéressante chez les femmes sans antécédent car elle permet une réduction du risque de malformation du tube neural. Les Apports Nutritionnels Conseillés pour la population française (ANC) sont de 400-500 mg/jour chez la femme enceinte.
De même, une vitaminothérapie B9 est indispensable chez les femmes épileptiques traitées par anticonvulsivants. En effet, les traitements prolongés par ces produits peuvent entraîner des taux insuffisants en vitamine B9 par des mécanismes qui ne sont pas clairement établis. Du fait de ces taux plasmatiques bas en folates, ces femmes enceintes traitées par anticonvulsivants ont une grande incidence de malformations fœtales.
le fer
Quant aux besoins en fer, ils sont considérés comme insuffisants. La grossesse augmente les besoins en fer, surtout pendant les six derniers mois. Or vous avez souvent des réserves en fer insuffisantes, voire même une anémie ferriprive. Une supplémentation est alors prescrite précocement ou lors du troisième trimestre si cela est nécessaire. L'efficacité et l'innocuité du fer ont été démontrées depuis de nombreuses années déjà.
Il semble, par ailleurs, que le fer ait un effet bénéfique sur le tonus et la fatigue. La consommation d'aliments riches en fer: viandes, poissons, œufs, légumes secs, fruits secs et oléagineux sont par ailleurs encouragée.
 Protéines, calcium, vitamines D, A, et K :
Protéines
Si les besoins en protéines augmentent pendant la grossesse, une supplémentation est inutile et sans effet sur le poids de l'enfant. Des études, menées dans les pays sous-développés, montrent qu'elles n'ont pas d'action positive sur le poids de naissance, la période néonatale, la mortalité et la morbidité néonatales. Une alimentation équilibrée permet de satisfaire les besoins protidiques.
Calcium et vitamine D
Le calcium intervient dans les mécanismes d'ossification du fœtus. Au cours de la grossesse, vos besoins en ce minéral vont croître jusqu'à environs 1200 mg/jour, soit 30 % de plus que les apports nutritionnels conseillés pour la population générale. La vitamine D permettant l'absorption du calcium au niveau intestinal, ses besoins sont également accrus (apports conseillés de 800 UI/jour). . Pour que le fœtus ne puiser pas sur vos réserves osseuses vous deviez donc augmenter vos apports en calcium lors du troisième trimestre.
Les besoins étant inchangés pendant les six premiers mois pour une femme enceinte s'alimentant normalement en calcium.
L'alimentation est en mesure de satisfaire les besoins en calcium. Seules les femmes excluant tout laitage de leur alimentation nécessitent d'être supplémentées. C'est le cas chez les femmes africaines ou maghrébines dont le mode alimentaire est pauvre en produits laitiers. Quant à la vitamine D, synthétisée à partir des rayons ultraviolets, une supplémentation est recommandée chez les femmes ayant une couleur de peau sombre ou manquant d'ensoleillement (grossesse en hiver).
Les principales sources de calcium sont le lait et les produits laitiers mais on en trouve également dans les fruits, les fruits secs , les légumes verts, les légumes secs, les olives, les céréales et surtout l'eau d'Hépar ( 575 mg par litre ) et de Contrexeville (467mg par litre ).
Le calcium prévenir l'hypertension artérielle gravidique (surtout chez les adolescentes enceintes et les femmes consommant peu de calcium ), il enrichit le lait maternel ( L'alimentation riche en calcium pendant votre grossesse, votre lait maternel en contiendra plus ), réduit le risque de dépression maternelle après l'accouchement.
Vitamines A et K
La vitamine A prise massivement expose les femmes enceintes et celles susceptibles de l'être à des malformations du fœtus. Elle est cependant indispensable au développement des organes du fœtus. Le praticien recommandera à la future maman de ne pas consommer de façon excessive des aliments riches en vitamine A tels que le foie mais il veillera à ce que les apports restent bien adaptés.
La vitamine K intervient dans les phénomènes de coagulation. L'alimentation suffit généralement à couvrir ses besoins.
Dans certains pays, il y a peu de carences chez les femmes enceintes se nourrissant de manière raisonnable. L'alimentation permet de couvrir vos besoins en vitamines (vitamines A, C, K et B) et minéraux. Seules les supplémentations en vitamine B9, D et en fer sont courantes. Si votre obstétricien doit vous donner des conseils nutritionnels simples, il revient à lui seul de décider d'une éventuelle supplémentation vitaminique.
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